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Le blog de Malicorne

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Journal d'un citoyen français, militant de la vie et de la liberté


déchets nucléaires et principe de précaution

Publié par Bernard Maillard sur 8 Octobre 2013, 19:59pm

Catégories : #énergie

La question des déchets nucléaires peut être abordée et traitée sous plusieurs angles.

En premier lieu, les réacteurs naturels nucléaires ayant fonctionné des milliers d'années, il y a plus de deux milliards d'années, à Oklo, nous apportent une précieuse expérience du comportement sur le très long terme des produits de la fission naturelle.

Ces données scientifiques nous permettent de mettre en place une défense de sûreté en profondeur pour traiter les déchets nucléaires ultimes avec une protection de long terme pour la biosphère. Une protection géologique de long terme, accompagnée d'une mise sous surveillance scientifique de long terme autant que de besoin, a toute sa place dans cette défense en profondeur et constitue une mesure de précaution utile pour les générations futures.

La confiance et l'acceptation par le public de cette solution de traitement ultime des déchets nucléaires imposent que soit abordée la question de la mémoire du lieu tant que le risque est présent pour la biosphère. La durée durant laquelle le risque résiduel peut demeurer notable par rapport au risque d'exposition par la radioactivité naturelle est de l'ordre du millier d'années. Cette question de la mémoire du lieu doit être posée sereinement et sans détour. L'histoire millénaire de la France nous offre autant de points de repères utiles pour avancer dans le débat et nous donner confiance dans notre capacité collective à pouvoir entretenir sur une durée de mille ans une telle mémoire d'un lieu.

Les déchets nucléaires bénéficient d'une durée de vie qui certes peut être longue, mais non éternelle ou infinie comme peut l'être la toxicité des métaux lourds ou autres déchets chimiques. L'énergie nucléaire et sa façon efficace qu'elle saura mettre en oeuvre pour traiter ses déchets ultimes peuvent être utiles à d'autres industries. Cette ouverture aux autres industries à risques peut réciproquement aider l'industrie nucléaire à minimiser les risques et les coûts. Il convient en effet de ne pas sous estimer l'enjeu de la faisabilité industrielle et du coût potentiel du traitement ultime des déchets, et des engagements potentiels vis à vis des générations futures. L'argent qui serait mis inutilement dans ce traitement ultime serait autant de ressources financières ne pouvant être mises par ailleurs, par exemple pour améliorer l'isolation des logements, ou pour sortir de l'addiction aux énergies fossiles.

Enfin, il me parait étrange que le principe de précaution et la notion d'irréversibilité, largement débattus autour des questions sur les déchets nucléaires, ne sont quasiment jamais mis sur la table quand on parle d'émissions de CO2 fossile dans l'atmosphère. Au son du dernier cri d'alarme du GIEC, avec des désastres sociaux et environnementaux clairement annoncés, ce principe de précaution voudrait nous faire interdire toute décision conduisant fatalement à l'accroissement des émissions de CO2 fossile. L'arrêt prématuré d'une installation nucléaire sûre et compétitive pour de seules considérations électorales de court terme, sans vision de long terme, relèverait d'une atteinte majeure et grave à ce principe de précaution.

lever de soleil sur la rade de Brest septembre 2013

lever de soleil sur la rade de Brest septembre 2013

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D
JE. Rigole traitement des déchets nucléaires. Même déchets il sont inaprochable
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