Alors que les médias sont aveuglés par les propagandes de tout ordre et de plus en plus fébriles, trois témoignages de Syrie à écouter et à entendre:
En premier lieu, celui de Maria Saadeh, architecte de profession, et ancienne député du Parlement Syrien.
"Vous avez commis une grande erreur, en détruisant notre Etat, notre histoire et notre patrimoine".
"Une semaine à Damas. Rencontre avec la députée syrienne Maria Saadeh " propos recueillis par Arthur Herlin et publiés sur le site du Comité Valmy le 3 octobre 2015
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6383
Puis celui de Soeur Agnès Mariam de la Croix interviewée le 6 mars 2015 sur TV Libertés. En 1993, elle restaure le monastère de Saint-Jacques le Mutilé, à Qara, dans le diocèse d’Homs, en Syrie, pour y fonder la communauté de l’Ordre de l’Unité d’Antioche, dont elle devient l'higoumène (Soeur mère supérieure chez les Chrétiens d'Orient).
Ses propos résonnent plus que jamais d'actualité:
"l'humanité est en danger".
https://www.youtube.com/watch?v=wXZK-Aat6Tk&feature=youtu.be
Autre Témoignage également très émouvant, celui du Docteur Elias Lahham chef du service de chirurgie de l'hôpital français de Damas interviewé le 1er juillet 2016 par l'agence Sputnik
http://www.fr.sputniknews.com/interviews/201607011026329321-elias-lahham-population-etat-syrien/
article mis à jour le premier juillet 2016
consulter les autres articles du Blog de Malicorne sur la Syrie
Monastère de Saint Jacques le Mutilé, Qara, Syrie, photo prise avant la guerre par Soeur Agnès Mariam de la Croix
La Syrie est devenue un lieu de rivalités, d'affrontement entre certaines grandes puissances, alors que l'enjeu premier de la présence internationale en Syrie devrait être la lutte concertée contre le terrorisme et la barbarie, et pour la réconciliation, la paix et le développement.
Et la seule lutte efficace contre le terrorisme et la barbarie en Syrie est celle multilatérale qui doit impliquer d’abord l'Etat Syrien démocratiquement constitué.
L’absence de coordination avec lui est, au mieux du vent, au pire la porte ouverte à l’escalade de la violence et de la guerre. Dans les deux cas, il s’agit de l’acceptation passive, ou active, de la violence et de la guerre, au détriment du peuple Syrien en premier lieu, mais aussi de la liberté et de la démocratie.
Nous devons nous opposer résolument à une telle escalade, et soutenir tous les militants de la liberté démocratique, de la paix et de la réconciliation.
Il ne s’agit pas pour autant d’un isolationnisme ou d’un pacifisme naïf.
Il s’agit de soutenir d’abord la liberté démocratique et la paix.En Syrie d'abord, mais aussi en France, en Europe et en tous autres lieux.
La France, qui a rompu depuis plusieurs années les liens avec l'Etat Syrien, en allant jusqu'à armer son opposition, porte une lourde responsabilité dans la dégradation de la situation aujourd'hui. Elle doit changer profondément de politique. Elle n'a plus à être le bras servile et armé d'une politique aveugle de chaos et d'escalade de la guerre. Elle doit reprendre le dialogue avec l'Etat Syrien démocratiquement constitué pour en finir avec le terrorisme et la barbarie, sauf à être caution elle même de ce terrorisme et de cette barbarie.
http://malicorne.over-blog.com/2015/06/non-a-une-politique-de-misere-oui-a-la-paix.html
http://malicorne.over-blog.com/2015/09/non-a-la-guerre-en-syrie.html