Le bombardement de l'armée régulière syrienne à Der Es Zor le 16 septembre 2016 par la coalition menée par les États Unis pour ouvrir directement la voie aux barbares terroristes de Daech, juste une semaine après l'accord gouvernemental de trêve entre la Russie et les États Unis a clairement constitué une escalade de la guerre en Syrie.
Aujourd'hui 28 septembre 2016, les États Unis déclarent à la Russie qu'ils sont prêts à suspendre toute coopération avec elle pour lutter contre la barbarie et le terrorisme en Syrie. "Les USA prêts à suspendre leur coopération avec la Russie sur le dossier syrien "
http://fr.sputniknews.com/international/201609281027960832-usa-suspendre-cooperation-russie-syrie/
L'horrible guerre en Syrie, entretenue depuis cinq ans par l'extérieur, peut désormais dégénérer en un conflit beaucoup plus étendu. Le long martyre particulièrement meurtrier de la Syrie n'aurait-il été qu'un simple intermède ???
La concentration excessive de forces militaires dans les mains de puissances aux pieds d'argile, pétries d'ambition hégémonique illusoire d'un côté, et de farouche mais légitime détermination à reprendre son rang dans le concert des nations d'autre part, constitue un baril explosif.
Certains, près à enflammer ce baril, n'aspirent qu'à la propagation du chaos qui se lève.
La France, cinquième puissance économique mondiale, puissance nucléaire, puissance maritime, membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU, ne doit plus être le bras servile et armé de cette escalade de guerre et de violence.
Elle peut et doit dire cela suffit.
Elle doit clairement rompre avec l'armement des rebelles en Syrie contre un État reconnu par l'ONU. Elle doit rompre avec la posture qui a été portée par Laurent Fabius en tant que Ministre des Affaires Etrangères qui disait "qu' al nosra faisait du bon boulot" alors qu'aujourd hui en Syrie il se révèle impossible de séparer les rebelles dits modérés des rebelles qui abritent des terroristes assassins et responsables de crimes de guerres contre les populations civiles.
Elle doit enfin admettre que c'est aux Syriens et à eux seuls de choisir leurs dirigeants.
Et elle doit rétablir un dialogue diplomatique en rouvrant l'Ambassade de France à Damas qui n'aurait jamais du fermer et qui a été fermée par Alain Juppé en tant que Ministre des Affaires Étrangères en mars 2012.
Pour cela, il faut à la France, du courage, de la sagesse et de la détermination politique qui ne pourra venir que du soutien démocratique.
En conséquence, la posture internationale de la France doit impérativement être au cœur du débat en vue des prochaines élections françaises.
Il en va non seulement de sa propre liberté, mais également et surtout de la paix et du développement humain dans le monde avec le recul effectif de la barbarie et du risque de guerre mondiale.
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