Le diagnostic de mort cérébrale de l’OTAN, et de l’incapacité à en modifier la gouvernance, dans un contexte de concentration inédite au niveau mondial de forces militaires, devrait conduire à en sortir immédiatement.
S’il n’en est rien, cela signifie un alignement profond, tel que celui qui a conduit, le 14 avril 2018, déjà du temps de Trump, à agir militairement contre la Syrie, pays reconnu par l’ONU, de manière étroitement concertée entre les US, le Royaume Uni et la France, trois membres permanents du conseil de Sécurité des Nations Unies, en violant délibéremment le droit international.
N’y a-t-il pas alors un double langage? Une discours de façade à l’emporte pièce, « Europe au bord du précipice, … mort cérébrale de l’OTAN,,, » et sous couvert d’une souveraineté européenne dont on attend encore les contours précis, un engagement encore plus profond dans une intégration européenne alignée sur un axe de guerre et de chaos, en larguant sans vergogne l’autonomie stratégique de la France que lui donnent encore à cet instant, et sa force de dissuasion nucléaire, et son siège de membre permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies?
Le risque majeur serait alors une déconnexion encore plus grande de la classe dirigeante, soumise à de multiples intérêts, mais encore moins à ceux des peuples, avec non prise en compte des intérêts premiers et vitaux de ces derniers, ouvrant alors la porte à toute catastrophe de folie.
La question de la légitimité des pouvoirs en place se pose en conséquence plus que jamais, et d’abord en France.
La vigilance citoyenne est plus que jamais de rigueur pour garantir le respect du droit, la liberté du plus faible, et la prise en compte de l’intérêt général.
Commentaire publié le 8 novembre 2019 a la suite de l'article du journal Le Monde
"Macron juge l'Europe au bord du précipice e l'Otan en état de mort cérébrale.
Dans un entretien à « The Economist », il a décrit une Alliance atlantique en état de « mort cérébrale ».