Le prix payé en France par les ménages en 2019 , 178 Euro / MWh, demeure plus bas qu’au Royaume-Uni (205 €/MWh), en Espagne (223 €/MWh), en Italie (236 €/MWh) et en Allemagne (287 €/MWh), pays d’Europe où l’électricité domestique est la plus chère. Il est également plus bas que la moyenne en Union Européenne qui est de 207 €/MWh.
Il se décompose en
- 65 Euro par MWh, pour la partie énergie, en augmentation sensible de 8,4 %, par rapport à 2018, induite par l’évolution des marchés de gros, eux-mêmes tirés par le prix de gaz et le marché des quotas de CO2
- 50 Euro par MWH, pour la partie acheminement ( 39,5 €/MWh pour la distribution et 10,8 €/MWh pour le transport)
- 63 €/MWh de taxes diverses
A noter que la dépendance du marché de gros de l'électricité au prix du gaz et au marché des quotas de CO2 se répercute sur le coût du transport et de la distribution, les gestionnaires des réseaux de distribution (EnEdis et régies municipales d’électricité) et de transport (RTE) étant obligés d’aller se fournir sur le marché de gros pour compenser les pertes par effet Joule sur le réseau ( plus de 10 TWH pour le transport, et plus de 30 TWh pour la distribution).
A noter également en Allemagne le coût très élevé des taxes , 156 €/MWh, pour financer depuis la fin des années 2000, le coût du développement des énergies renouvelables intermittentes, éolienne et solaire.
Rappelons enfin que le nucléaire, non dépendant du prix du gaz, et non émetteur de gaz carbonique, permet aux ménages français de disposer depuis de très nombreuses années de cette électricité bas carbone, et compétitive.
Dans un tel contexte, la fermeture anticipée d’une usine sûre, propre, et compétitive telle que Fessemheim est un gaspillage financier, économique et écologique. Une telle fermeture n’a aucune incidence sur les émissions de gaz carbonique, voire les aggravent si besoin de faire appel à du gaz importé pour faire face aux besoins de l’équilibre du réseau électrique en France ou en Europe.