Agression verbale des US : la France doit prendre ses distances

Biden Traite de "tueur" Poutine.

Un tel qualificatif est particulièrement fort et violent. Sur quoi repose--t-il ? Quel sens donner à une telle agression verbale ?

Certes la Russie n'est pas vierge. Mais les US le sont-ils tout autant ? 

La liberté d'expression, le libre exercice de la démocratie dans le  choix de sa politique, de ses dirigeants comme de ses alliés n'autorisent pas pour autant une telle agression verbale.

Poutine propose un dialogue public avec Biden.

Le dialogue, l'écoute et le respect de l'autre dans sa différence,  constituent des principes premiers de la vie paisible en commun.

Que recherchent les US ?

Quelle prétention  ont-ils,  vouloir dominer le monde ? Etre  les seuls détenteurs d'une vérité ?

Au nom de quel droit, de quel intérêt ?

Dans le contexte pandémique mondial  plus d'un an après son commencement , la Chine a repris sa vie normale et sa croissance.

La Russie entend légitimement exister par elle-même.

Les Etats Unis n'accepteraient-ils donc pas d'être les seuls au monde ?

Une telle agression ne  serait-elle pas le signe d'une fuite en avant? Jusqu'où  peut-elle aller ? De l'agression verbale, veulent-ils en venir aux mains ?

Vont-ils aller jusqu-à créer de nouvelles situations de provocation  , en Syrie, en Ukraine, en mer de Chine  ou ailleurs pour engager le monde entier dans un nouveau conflit mondial pour tenter de préserver leur "leadership" ?

Dans la torpeur induite par la crise pandémique mondiale, dont il faudra un jour établir les causes précises, allons nous subir une propagande de masse et de guerre pour justifier tout emballement guerrier hors de tout respect du droit et des principes premiers qui doivent guider la vie commune ?

Et la France ? Et les autres pays européens,  qu'en disent ils ?

Quelle voix pour dénoncer une telle agression sans pour autant reculer et sur nos propres libertés,  et sur le respect du droit et de nos propres intérêts , et sur l'objectif global de paix ?

Le silence approbateur vaut complicité.

Il demeure encore temps, et de prendre nos distances avec de tels propos inutilement et dangereusement agressifs, et de reinterroger nos alliances et notamment au sein de l'Otan.

La France. Puissance nucléaire. Membre permanent du conseil de Securite des Nations Unies, doit veiller plus que jamais à préserver sa souveraineté démocratique, au respect du droit et de ses intérêts.

Elle doit exprimer une voix libre dans la poursuite  déterminée et continue, sans naïveté pour autant, de l'objectif commun de paix,  composante prImordiale du bien commun et de l'intérêt general, et dénoncer au plus tôt  en conséquence  cette agression verbale inutile et dangereuse.