A Millau, 9ième conférence "Energie où allons nous? Quelques repères..."

A proximité du Causse du Larzac, neuvième édition de la conférence «  Energie, où allons-nous ? Quelques repères… » réalisée le 7 mars 2024 à Millau dans l'Aveyron.

Ont notamment été abordés :

• L’enjeu de l’accès à l’électricité pour les besoins fondamentaux, santé, éducation, économie… avec nécessité d’éviter à la source tout gaspillage de toute nature et de prendre en considération  la demande devenue vitale en électricité et son évolution dans le temps

• La disparité inacceptable de cet accès à l’électricité à travers le monde, avec un rapport de plus de 1 à 100 dans le volume d'électricité mis à disposition par habitant et par an à travers les pays dans le monde

• La poussée particulièrement soutenue de la Chine depuis plusieurs dizaines d'années et pour laquelle cet accès à l’électricité par habitant et par an est désormais supérieur à celui de  l‘Union européenne, et dans un contexte où la décroissance actuelle de la demande en électricité conduit l’Europe vingt ans en arrière pour cet accès à l’électricité, notamment en France (6,5 MWh par habitant et par an en France, désormais inférieur à celui de la la Chine)

• L’enjeu de la nécessité de devoir disposer d'une  production pilotable décarbonée d’électricité suffisante pour permettre, comme c'est le cas dès maintenant à des pays comme la France, les pays scandinaves, le Canada, le Brésil, de disposer d’une électricité quasiment pleinement décarbonée,  indispensable pour conduire avec efficacité la nécessaire lutte contre le risque d’effet de serre planétaire et le recul des énergies fossiles hyper polluantes (gaz, charbon, lignite, pétrole...) pour la production d'électricité, alors que cette production fossile d'électricité a continué à progresser en 2023 à travers le monde

• La contribution déterminante de l’hydraulique et du nucléaire dans cette production pilotable décarbonée d’électricité, la contribution du stockage chimique et de l’hydrogène  électrolytique demeurant à ce stade en devenir et pour lesquels il convient de prendre en compte, comme pour tous les autres dispositions possibles,  toutes les externalités (acceptation sociale, conditions sociales, économiques et environnementales de l’approvisionnement et de la production industrielle avec toute la logistique associée, rendement, examen de l’ensemble du cycle de vie…)

• L’importance majeure de la sûreté nucléaire qui doit demeurer en priorité une avec toutes les incidences induites, tant sur le plan de la gouvernance institutionnelle, des compétences industrielles que du déploiement de la culture de sûreté nucléaire le plus largement possible, (attitude interrogative, rigueur, prudence, humilité, prise en compte des incertitudes, transparence…), auprès de tous les acteurs

• Les enjeux de sûreté nucléaire devant présider aux enjeux géopolitiques, et les partages d’expérience et la coopération en matière de sûreté nucléaire devant  impérativement continuer à se développer à travers le monde, y compris entre la Chine, la Russie et les pays occidentaux, et entre les pays  anciens et nouveaux dans le nucléaire, et ce malgré toutes les périodes de tension géopolitique pouvant être rencontrées

• Les facteurs clés pour la compétitivité nucléaire que constituent la disponibilité du parc existant et les durées de construction des nouveaux réacteurs pour lesquels les pays des Brics ont su acquérir ces dernières années un avantage concurrentiel de fait

• Les enjeux de la fermeture du cycle du combustible nucléaire pour la sécurisation de l’approvisionnement énergétique et de la disponibilité des sites de stockage des déchets nucléaires pour les générations futures

• La pertinence d’une production locale renouvelable intégrée dans les territoires et dans le système électrique

• Le risque induit d’un déploiement massif d’une production intermittente d’électricité, qui serait porté plus par des intérêts financiers que par des éléments d’intérêt général.  Un tel développement massif est susceptible de conduire, par les moyens pilotables complémentaires requis pour compenser cette intermittence dont la variation peut être très largement supérieure à celle de la demande en électricité, à une aggravation significative des émissions de gaz à effet de serre, voire, en l’absence d’un réseau électrique suffisamment adapté et d’une fonction pilotable  suffisamment disponible, à une aggravation majeure du risque de perte généralisée de réseau électrique , de « black-out »

• Les très larges spéculations déployées depuis l’ouverture des marchés en Europe, notamment, à travers le dispositif Arenh en France, qui ont eu une incidence directe sur la perte notable du pouvoir d’achat des consommateurs et sur l’aggravation du déficit public en France notamment au moment de l’ébullition de cette spéculation en 2022 et 2023

• La nécessaire refonte en profondeur des politiques publiques et de la régulation des marchés de l’électricité prenant mieux en compte la réalité physique et industrielle du système électrique, devenu vital pour les sociétés d'aujourd'hui, les enjeux de long terme, la rationalité économique,  et devant permettre de réunir les conditions acceptables sur le plan social et économique de l’entretien et du renouvellement des moyens pilotables décarbonés de production d’électricité, indispensables pour la lutte prioritaire contre le risque d'effet de serre planétaire

Ci joints, transparents présentés, document support, et descriptif de la conférence.

Cette Conférence est programmée dans d'autres villes en France pour les prochains mois. Elle est régulièrement actualisée et peut être renouvelée à la demande de toute association ou organisme pour contribuer au débat public.

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transparents de la conférence du 7 mars 2024 à Millau

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document support le la conférence du 7 mars 2024 à Millau

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descriptif de la conférence " Energie où allons nous ? Quelques repéres..."

Décroissance de la demande en électricité France, source RTE