Après Lyon, Cherbourg en Cotentin, Aix en Provence, l'Ile de France, Plouzané en Bretagne, Millau dans l'Aveyron...Dixième édition actualisée de la Conférence « Energie, où allons-nous ? Quelques repères..." tenue le jeudi 16 mai 2024 dans le Pays Basque, à Pée sur Nivelle.
En partant de la demande en électricité et de l’importance vitale de l’accès au plus grand nombre d’une électricité décarbonée, cette conférence a permis d'aborder les points suivants :
- La Chine précède désormais l’Europe dans l’accès à l’électricité par habitant.
- La dynamique de croissance de la demande en électricité dans toute l’Asie, Chine, Asie du Sud Est, Inde, est particulièrement soutenue.
- Les écarts dans l’accès à l’électricité par habitant à travers le monde demeurent très importants, de 1 à 100 et plus.
- A l’inverse de la tendance mondiale particulièrement soutenue ces dernières années, avec une croissance de la demande en électricité de l’ordre de + 2 %, la France comme l’Europe dans son ensemble, subit une décroissance de sa demande en électricité ces cinq dernières années. Les nouveaux besoins en électricité décarbonée en Europe, notamment dans la mobilité et la production d'hydrogène, pourraient être de nature à faire rompre cette tendance à la décroissance en France et en Europe.
- La France dispose dès maintenant d’une électricité décarbonée grâce à son parc hydraulique et nucléaire existant, adapté à la demande, à l’inverse de très nombreux pays, en Europe comme à travers du monde, où le gaz et le charbon, très fortement carbonés, représentent encore une part dominante dans la production d’électricité.
- Le développement massif des modes de production intermittente dans la production d’électricité (éolien et photovoltaïque), passé un certain seuil, pose de redoutables problèmes de stabilité du système électrique. Il induit de très coûteux renforcements des réseaux électriques, des modes de compensation par de la production pilotable, et de nouvelles contraintes sur la flexibilité de la demande en électricité dont les conséquences sociales et économiques ne peuvent pas être ignorées. Les risques induits de black-out sur le réseau électrique et de nouvelles émissions de gaz à effet de serre induites par les moyens de pilotage de compensation requis par cette intermittence réinterrogent la pertinence d’un tel développement massif.
- L’impérieuse nécessité de renforcer en priorité la production pilotable décarbonée d’électricité (hydraulique, stockage et nucléaire) conduit à devoir orienter les financements disponibles en priorité sur ces modes de production d’électricité, en France comme en Europe, sans plus tarder sur les décisions d’investissement pour les nouveaux réacteurs.
- L’envolée des prix de l’électricité en France depuis l’ouverture des marchés de l’électricité en Europe pour le consommateur final met en évidence une destruction de valeur. Celle-ci a été particulièrement amplifiée dans les années 2022/2023 où la situation difficile induite conjointement par un aléa industriel en 2022 sur le parc nucléaire en France, la faible hydraulicité de 2022, le contexte géopolitique, et la défaillance de la régulation du marché de l’électricité a ouvert la porte à une spéculation particulièrement vive avec de très larges conséquences, et pour le contribuable, et pour le consommateur final, qu’il soit particulier ou entreprises.
- L’amélioration en France de la disponibilité nucléaire et de l’hydraulicité en 2023/2024 a conduit à une détente en France sur les marchés de gros de l’électricité qui devrait pouvoir se retrouver pour le consommateur final, qu’il soit particulier ou entreprise.
- Le développement du nucléaire à travers le monde et la mémoire des grands accidents nucléaires conduisent à réaffirmer l’absolue nécessité de préserver la priorité une dans la sûreté nucléaire, pour les réacteurs, comme pour l’ensemble du cycle du combustible nucléaire et le traitement ultime des déchets nucléaire. Ceci conduit à une nécessaire prise en compte du long terme dans la gouvernance publique, et à une large diffusion de la culture de sûreté nucléaire avec en premier lieu la responsabilité première de l’exploitant nucléaire. Ceci requiert également, en amont de toute considération d’ordre géopolitique, une ouverture et une coopération la plus large possible, au niveau mondial, entre tous les pays bénéficiant de l’énergie nucléaire pour des besoins civils.
Ci-joints, les transparents présentés, le document support de travail, et la description de la Conférence, régulièrement mise à jour en fonction de l’actualité. Elle peut être reproduite à la demande de toute association ou organisation pour contribuer au débat public.
Après la première conférence tenue le 19 octobre 2022 à Saint Germain-en-Laye, cette conférence a depuis été actualisée et donnée à travers la France, à la demande de diverses associations, en différents lieux, à Lyon, Cherbourg en Cotentin, Aix en Provence, Paris, Plouzane en Bretagne, Millau dans l’Aveyron, et Pée sur Nivelle dans le Pays Basque.
Description Conférence " Energie, où allons-nous? Quelques repères...
Document support de la conférence du 16 mai 2024
Transparents utilisés lors de la Conférence du 16 mai 2024