Dans l’attente de l’analyse du passage du prochain hiver 2024/2025 pour le système électrique en France, conclusions retirées du Bilan RTE pour le premier semestre 2024 :
Extraits rapport RTE :
« …La baisse de la consommation varie de -5 à -10 % selon les mois, en données corrigées des conditions météorologiques…
Ceci traduit la persistance de la dynamique baissière engagée depuis la fin des années 2010 (progrès d’efficacité énergétique) et accentuée par les crises de 2020 et surtout 2022 (sobriété et contraction de la demande par effet prix).
La volonté d’électrification, en substitution aux énergies fossiles, ne se traduit pas encore par des effets suffisamment importants pour contrebalancer cette tendance bien ancrée…
Du fait de l’abondance de la production bas-carbone, d’une demande faible et de capacités d’export parfois saturées, concomitantes d’épisodes de forte production éolienne et solaire dans les pays voisins, les épisodes de prix négatifs ont fortement augmenté en France au cours du premier semestre (233 pas horaires négatifs constatés contre 53 au premier semestre 2023)… »
D’où, à ce stade, au vu du risque établi de black-out (augmentation des situations à prix négatifs en situation de production intermittente excédentaire) et du risque de disponibilité sur le pilotable dès reprise espérée de la demande en électricité décarbonée ( cf besoins de flexibilité renforcés):
- Priorité à devoir mettre en place au plus tôt un mode de rémunération stable et non spéculative pour le consommateur et permettant la viabilité économique pour les investissements dans le pilotable décarboné
- Engager au plus tôt la sécurisation et le renouvellement du pilotable décarboné dans la production d’électricité
- Suspendre en France et en Europe interconnectée électriquement tout nouvel engagement et soutien public dans la production intermittente d’électricité