La continuité de l'alimentation en électricité est un enjeu vital pour l'économie, pour les grandes infrastructures, pour la société, pour la sécurité d'approvisionnement.
Avec une panne massive géante en Espagne et au Portugal, le réseau ibérique a été déconnecté automatiquement du réseau européen de 12h38 à 13h30 ce lundi 28 avril 2025, avec des conséquences en France, notamment dans le Pays Basque.
Au même moment, tous les prix de l’électricité étaient négatifs sur le marché spot de l’électricité en Europe de l’Ouest, hors le Royaume Uni.
L’analyse des causes va être entreprise par les gestionnaires de système électrique.
Sans attendre, depuis de très nombreuses années, l’augmentation des occurences de prix négatifs sur le marché spot de l’électricité en Europe, induite par un suréquipement massif en production intermittente, constitue un précurseur d’une augmentation du risque de « black-out », de panne géante sur le réseau électrique interconnecté en Europe.
Le Projet de décret de programmation Pluri-annuelle de l’énergie 3 prévoyait, avec des montants très importants d’aide publique (259 milliards d’euros a minima sans compter les nécessaires investissements d’adaptation des réseaux et de compensation à l’intermittence) une poursuite significative du développement massif de la production intermittente, éolienne et photovoltaïque (Le projet de PPE prévoit pour 2035, une multiplication de 3,5 à 5 de la puissance installée en photovoltaïque (passage de 19,3 GW fin 2023 à 65/90 GW de photovoltaïque), et un doublement pour l’éolien terrestre pour passer de 21,9 GW à 40/45 GW, et 18 GW d’éolien maritime ).
Il est urgent de nous réinterroger sur ces dispositions aberrantes d’aide publique massive en France et en Europe à la production intermittente qui conduisent dès à présent à ces situations à risque pour tout le système électrique.
Il faut réorienter l’aide publique sur des moyens sûrs pilotables décarbonés (hydraulique 6g de CO2 par kWh, nucléaire 4 g de CO2 par kWh ) et non plus dans l’aide massive à la production intermittente, fut-elle relativement décarbonée ( éolien 15 g de CO2 par lWH, photovoltaïque 55 g de CO2 par kWH), source de très lourds gains financiers pour quelques-uns, mais facteur de très grands risques pour le plus grand nombre….
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