La Vieille et la Plate, Raz de Sein, août 2012. Un bon coup de peinture s'impose.
Ouverture ce jour 14 septembre 2012 en France d'une Conférence dite environnementale.
Il parait qu'un débat va s'ouvrir sur la transition énergétique, mais dès le départ, les portes se ferment, comme si le politique avait peur de sa propre ombre.
Les prises de positions fermées de ce jour, au moment de l'ouverture en France de la conférence envionnementale, du Président de la République, sur le nucléaire et sur les gaz de schiste - arrêt a priori programmé de la poursuite d'exploitation du site nucléaire de Fessenheim qui a pourtant bénéficié depuis l'origine de toutes les mises à niveau de sûreté requises pour lui permettre d'être au meilleur niveau de sûreté - arrêt qui ne peut donc s'interpréter que comme le prélude d'une volonté de destruction voire de mise à mort de notre industrie nationale - refus d'examiner le potentiel que peut représenter pour la France le gaz de schiste alors que nous serions en situation de pouvoir disposer du gisement le plus important d' Europe, - ....illustrent un renoncement sans précédent en France de notre corpus social et politique.
Certes de telles industries requièrent de la technique, des métiers, des compétences, des qualifications, de la transparence.
Certes de telles industries à risques, comme d'autres industries, requièrent de l'humilité et de la rigueur, des entreprises et des entrepreneurs ayant le sens des responsabilités sociales et sociétales, ainsi que des valeurs partagées, un mode de management et un engagement des salariés en conséquence.
Certes de telles industries, qui apportent de l'autonomie et de la compétitivité à la France, requièrent un Etat stratège capable d'avoir une vision sur le long terme, des écoles, des universités, et des laboratoires de recherche au meilleur niveau mondial pour disposer de la capacité technique ad hoc d'expertise et d'interpellation , des instances de contrôle au niveau des Pouvoirs Publics.
De part ces exigences et ce nécessaire engagement préalable des Pouvoirs Publics, faut il pour autant les mettre a priori au pilori?
Tout le monde est d'accord pour faire d'abord des économies d'énergie, pour faire d'abord de la croissance sobre, pour permettre aux énergies renouvelables de trouver leur compétitivité.
Mais quel gâchis, quel gaspillage d'énergie, d'argent, de sueurs, et de matière grise que de commencer par casser les rares industries dont nous disposons encore sur le territoire national, alors que le nucléaire sûr et compétitif nous apporte, grâce notamment aux efforts de nos anciens, et l'indépendance énergétique, et une énergie non carbonée abordable pour le plus grand nombre.
A l'heure où nous nous battons tous (tous vraiment? ) pour implanter des industries sur notre territoire national, c'est une véritable aberration de vouloir arrêter prématuremment une usine sûre qui tourne, et qui apporte aujourd'hui toute sa valeur ajoutée au développement durable et à l'emploi en Fance.
Afficher que le nucléaire en France, qui ne représente pas toute la production de l'électricité, mais l'essentiel de la base, en bonne complémentarité avec les autres sources disponibles en France, notamment avec l'hydraulique, ne représentera plus à terme que 50 % de la production d'electricité en France sans aucunement prendre en considération les côuts écologiques, sociaux et financiers associés, sans aucunement annoncer la facture, ni au consommateur, ni au contribuable, relève de l'imposture et de la propagande.
Pour mémoire, le photovoltaïque et l'éolien Off shore c'est largement plus de 100 Euros le MWh. Pour le gaz, si on ne fait pas appel au gaz de schiste, alors il faudra aller le chercher en Russie, en Iran ou ailleurs, coût par nature incertain mais largement supérieur à 50 euros le MWh l'électricité produite par le gaz, avec en plus des émissions de CO2. Le nucléaire sûr, non carboné existant français est aujourd'hui pleinement compétitif sur le marché de l'électricité en Europe autour de 50 euros le MWh . L'impact des engagements actuels sur les ENR et de la solidarité représente déjà 14 euros le MWh pour chaque français - cf article enjeux énergétiques de la France et de l'Europe de ce blog.
Couverts de dettes, englués dans le chomage, allons nous tomber dans le piège qui nous est tendu du sabordage et de la perte de l'une de nos dernières capacités d'agir? Pour aller vers quoi? Pour plaire à qui? Pour aller dépendre de qui? Au profit de qui?
Le citoyen, la France sauront résister, car si notre démocratie devait dérailler, ce ne serait plus seulement les phares et balises qu'on ne saurait plus entretenir.
Certes une expression démocratique doit être respectée. Mais le débat citoyen et démocratique annoncé ne pourra pas nous être volé.
La démocratie, elle part d'abord du citoyen, et ce, sans mettre sous le boisseau la vérité des faits et des chiffres.
Le Menhir, Pointe de Penmarc'h, août 2012. Un autre coup de peinture s'impose.