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Le blog de Malicorne

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Journal d'un citoyen français, militant de la vie et de la liberté


commentaires de voyage en Inde du Sud

Publié par Bernard Maillard sur 26 Août 2013, 17:08pm

Catégories : #Géopolitique, #Dignité humaine, #Economie, #énergie, #Expressions libres

Après trois semaines et demi passées en Inde du Sud, en ce mois d'août 2013, quelques commentaires de voyage.

Comme pour la Chine sa voisine, ce qui frappe en premier lieu en Inde, c'est la densité humaine, avec plus d'un milliard d'habitants, avec une densité d'habitants (300 habitants au km2) trois fois supérieure à celle de la France.

L'alimentation de chacun semble assurée, au moins en Inde du Sud, dans les trois Etats visités, le Karnataka, 56 millions d'Habitants sur 192 000 km2, l'équivalent de deux fois le Portugal, le Kerala, 33 millions d'Habitants sur un territoire grand comme la Suisse, 38864 km2 , et le Tamil Nadu, grand comme la Grèce (131 000 km2) avec une population de 63 millions d'habitants.

Les marchés surprennent par la variété des produits proposés, les couleurs, la gentillesse et les sourires des Indiens que nous retrouverons partout ailleurs.

 

 

Marché de BangaloreMarché de Bangalore

Marché de Bangalore

marché de Badami

marché de Badami

Mais l'accès généralisé à l'eau potable dans chaque habitation est encore très loin d'être acquis. Des services publics de distribution d'eau sont encore à mettre en place. L'assainissement collectif, la collecte et le traitement des déchets et des eaux usées dans chaque ville et village, sont encore très largement en devenir.

La rue demeure une décharge et des endroits qui pourraient être très beaux et agréables à vivre sont souillés durablement. Ceci est particulièrement surprenant alors que chaque Indien ou chaque Indienne demeure très attentif à la propreté de son corps, de sa tenue, de son propre pas de porte.

Ce manque d'hygiène publique a forcément des conséquences sur la santé de la population.

En délocalisant une partie de notre production industrielle, de nos services, de nos centres d'appel en Inde, veillons à porter les mêmes exigences pour la santé des personnes et le respect de l'environnement que nous nous imposons à nous même en France ou en Europe.

Veillons, par nos choix d'investissement , ou nos échanges commerciaux, à ne pas contribuer directement à la dégradation des conditions de vie en Inde.

Quand les Romains commerçaient avec l'Inde du Sud, dans le port de Akikamedu et en autres lieux, il y a deux mille ans, ou les Portugais au XVI ème siècle avec l'empire remarquable des Vijayanagar à Hampi et ailleurs, je suis convaincu que les sites et cités indiennes avaient une autre allure.

Aidons l'Inde à retrouver ce faste du passé et non à céder à la dictature du court terme et du "low cost" aveugle, désastreux par ses lourdes conséquences sur le long terme, que ce soit pour l'Inde ou pour toute autre civilisation.

 

 

rivière et rue de Badami, poissons morts au bord se la plage d'Alapuzha (Allepey), à proximité des célébres backwaters, déchets dans la rue de Pondichéry, déchets sur la plage de Fort Kochi (Cochin), rivière au coeur de la ville de Pondichéry.
rivière et rue de Badami, poissons morts au bord se la plage d'Alapuzha (Allepey), à proximité des célébres backwaters, déchets dans la rue de Pondichéry, déchets sur la plage de Fort Kochi (Cochin), rivière au coeur de la ville de Pondichéry.
rivière et rue de Badami, poissons morts au bord se la plage d'Alapuzha (Allepey), à proximité des célébres backwaters, déchets dans la rue de Pondichéry, déchets sur la plage de Fort Kochi (Cochin), rivière au coeur de la ville de Pondichéry.
rivière et rue de Badami, poissons morts au bord se la plage d'Alapuzha (Allepey), à proximité des célébres backwaters, déchets dans la rue de Pondichéry, déchets sur la plage de Fort Kochi (Cochin), rivière au coeur de la ville de Pondichéry.
rivière et rue de Badami, poissons morts au bord se la plage d'Alapuzha (Allepey), à proximité des célébres backwaters, déchets dans la rue de Pondichéry, déchets sur la plage de Fort Kochi (Cochin), rivière au coeur de la ville de Pondichéry.
rivière et rue de Badami, poissons morts au bord se la plage d'Alapuzha (Allepey), à proximité des célébres backwaters, déchets dans la rue de Pondichéry, déchets sur la plage de Fort Kochi (Cochin), rivière au coeur de la ville de Pondichéry.

rivière et rue de Badami, poissons morts au bord se la plage d'Alapuzha (Allepey), à proximité des célébres backwaters, déchets dans la rue de Pondichéry, déchets sur la plage de Fort Kochi (Cochin), rivière au coeur de la ville de Pondichéry.

Les réseaux routiers, et plus généralement les infrastructures de transport collectif ne sont pas encore à la hauteur des besoins.

Dans les villes, les véhicules sont relativement récents, mais le développement des infrastructures routières ne suit pas la montée du parc automobile.

Les bouchons croissent et les klaxons n'ont pas fini de sonner. Les deux roues et les Rickshaws se faufilent entre voitures et camions.

Les cars surchargés ne peuvent respecter aucun horaire et ne facilitent pas l'organisation collective de la cité.

Cette perte d'énergie et de temps a une conséquence directe sur la performance globale alors que l'Indien se révèle volontaire, travailleur et courageux.

Rickshaws de Bengalore

Rickshaws de Bengalore

Le réseau électrique est présent dans les villages reculés, mais il est très fragile.

Le premier jour de notre arrivée, nous avons eu deux coupures de courant dans la ville de Bangalore qui passe pour être à la pointe de la technologie.

Dans les villages, les maisons ou ateliers les mieux équipés se dotent de batteries ou de groupes électrogènes.

La bougie demeure encore un objet utile voire indispensable.

Les investissements dans les sources de production propre d'électricité et dans le réseau lui même, devront être très importants pour permettre un développement efficace et durable de l'Inde.

Un service public de l'électricité avec une vision industrielle de long terme manque encore visiblement à l'appel.

commentaires de voyage en Inde du Sud
commentaires de voyage en Inde du Sud
Construction d 'un réacteur à neutrons rapides sur le site de Kalpakam, près de Chenney (Madras) et du site historique de Mahabalipuram. Elle illustre et confirme la capacité scientifique et technologique de l'Inde. N'oublions pas que notre système de numération, et le concept de zéro viennent de l'Inde. La priorité une à la sécurité, "safety first", déployée activement sur les ferries des Iles Adaman, est de bon augure pour  la culture de  sûreté  nucléaire en Inde. Notamment avec les tsunamis du Golfe de Bengale.Construction d 'un réacteur à neutrons rapides sur le site de Kalpakam, près de Chenney (Madras) et du site historique de Mahabalipuram. Elle illustre et confirme la capacité scientifique et technologique de l'Inde. N'oublions pas que notre système de numération, et le concept de zéro viennent de l'Inde. La priorité une à la sécurité, "safety first", déployée activement sur les ferries des Iles Adaman, est de bon augure pour  la culture de  sûreté  nucléaire en Inde. Notamment avec les tsunamis du Golfe de Bengale.

Construction d 'un réacteur à neutrons rapides sur le site de Kalpakam, près de Chenney (Madras) et du site historique de Mahabalipuram. Elle illustre et confirme la capacité scientifique et technologique de l'Inde. N'oublions pas que notre système de numération, et le concept de zéro viennent de l'Inde. La priorité une à la sécurité, "safety first", déployée activement sur les ferries des Iles Adaman, est de bon augure pour la culture de sûreté nucléaire en Inde. Notamment avec les tsunamis du Golfe de Bengale.

L'effort prioritaire mis par l'Inde dans  l'éducation, et clairement visible dans les villages les plus éloignés, constitue le meilleur atout pour  lui permettre de faire face à ces défis et à tant d'autres. Avec ses traditions et son histoire, et un tel atout, l'Inde, grande bien qu'encore jeune démocratie, a devant elle un très bel avenir.L'effort prioritaire mis par l'Inde dans  l'éducation, et clairement visible dans les villages les plus éloignés, constitue le meilleur atout pour  lui permettre de faire face à ces défis et à tant d'autres. Avec ses traditions et son histoire, et un tel atout, l'Inde, grande bien qu'encore jeune démocratie, a devant elle un très bel avenir.

L'effort prioritaire mis par l'Inde dans l'éducation, et clairement visible dans les villages les plus éloignés, constitue le meilleur atout pour lui permettre de faire face à ces défis et à tant d'autres. Avec ses traditions et son histoire, et un tel atout, l'Inde, grande bien qu'encore jeune démocratie, a devant elle un très bel avenir.

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S
Bel article, je partage la plupart des conclusions avec vous, pour une fois : les infrastructures routières ne se développent pas assez vite pour supporter le nombre d'autos, les casques ne sont pas obligatoires sur les motos, il n'y a pas de strict code de la route, tout ça produit une insécurité routière et une pollution extrêmes. <br /> Pour ce qui est de l'électricité, on se souvient du blackout de l'été 2012 qui avait plongé 600 millions de personnes dans le noir, j'ai expérimenté aussi pas mal de coupures d'eau et d'électricité dans le Tamil Nadu.
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