Les monnaies virtuelles séduisent par l’innovation numérique qui en est à la source et le vent de nouvelles libertés qu’elles font miroiter.
Ces pseudo monnaies introduisent cependant une zone d’ombre complémentaire dans les transactions financières.
Faute de régulations publiques suffisamment pertinentes et efficaces, ce développement peut ouvrir la porte, au mieux à l’évasion fiscale - c’est alors le contribuable honnête qui en fera les frais , et ce au détriment de l’intérêt général en raison des ressources fiscales insuffisamment perçues - au pire au développement de transactions financières occultes de tous ordres.
Ouvrant alors en cascade la porte aux plus grands catastrophes, dans le sexe sans limite, le trafic d’organes et d’êtres humains, les trafics de drogue, le support du grand banditisme ou du terrorisme le plus noir.
Ces monnaies virtuelles, bitcoin et autres avatars, se révéleront alors tôt ou tard comme des monnaies de singe.
Une véritable monnaie ne peut relever que d’une banque centrale dont le fonctionnement est supervisé par la puissance publique garante de l’intérêt général et donc des libertés individuelles et publiques.
La contrepartie d’une monnaie, dont la fonction est d’assurer la vitalité de l’économie, c’est d’une part les réserves de la banque centrale. Elles permettent au détenteur d’une monnaie de garantir son pouvoir d’achat pour le futur. L’autre contrepartie de la monnaie, c’est la valeur ajoutée produite sur un temps donné dans l’économie, valeur ajoutée qui dépend elle même du flux des transactions physiques de services et de produits avec une valeur ajoutée élémentaire clairement réelle et reconnue dans l’économie.
La fluidité et le taux de circulation de la monnaie constituent alors des éléments clés pour soutenir l’économie et susciter la création de valeur tout en permettant de faire reculer la spéculation abusive.
La monnaie au service du plus grand nombre n’a pas à être un jeu de casino ou de poker menteur dans lequel le seul gagnant serait le plus tricheur. Les garde-fous doivent permettre de se préserver de l’influence d’un pouvoir excessif qui voudrait par exemple s’affranchir des intérêts de long terme de l’ensemble des parties prenantes en jouant sur l’érosion monétaire pour en capter la marge. Mais aussi se protéger contre une main mise sur l’émission qui voudrait spéculer sur elle par une corruption sans règle ni loi si ce n’est celle du plus fort ou du plus pervers.
Et l’expérience confirme que la réalité dépasse toujours la fiction.
Les garde fous sur la monnaie doivent porter sur la gouvernance par la supervision publique pour préserver l’intérêt général. Mais aussi sur le lien avec la réalité économique pour préserver l’intérêt de chacun de manière optimale et juste.
Une assise sur l’or, métal qui ne se corrode pas, pour les réserves de la banque centrale, est un point de repère fondamental. Elle permet de constituer un étalon de création de valeur dans l’économie, de qualifier la monnaie sur le long terme en l’affranchissant durablement du risque d’érosion ou de change. Elle permet alors de l’installer en confiance dans les transactions pour le bénéfice du plus grand nombre et non seulement de quelques oligarques dont la puissance excessive pourrait, en l'absence de régulation générale, nous entraîner dans la folie et la catastrophe.
Ce n’est évidement pas l’innovation numérique qu’il convient de promouvoir qui est en cause ici .
Une monnaie digne de ce nom chassera naturellement les monnaies de singe.
Et la confiance reviendra.