Aujourd'hui, la majorité au sein de la Commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac a rejeté la demande de certains de ses membres d'entendre le Premier Ministre.
Si le Premier Ministre, Monsieur Jean Marc Ayrault, est clair sur les dispositions prises par le Gouvernement de la France, dès le 4 décembre 2012, pour garantir l'expression de la vérité et le bon fonctionnement de notre démocratie, au moment où des doutes ont été publiquement mis sur la place publique sur le comportement de Jérôme Cahuzac, alors Ministre du Budget de la France, il peut et doit venir librement s'exprimer, par lui même, devant la Commission d'enquête parlementaire.
Son absence d'expression, et en particulier sur la réunion à quatre, le 16 janvier dernier, dont l'objet portait sur l'affaire de Monsieur Cahuzac, réunion signalée à la Commission d'enquête Parlementaire par Monsieur Moscovici, et à laquelle participaient également, outre Monsieur Moscovici, le Président de la République, François Hollande et le Premier Ministre, ainsi que Jérôme Cahuzac lui même, constituerait de fait une reconnaissance de l'absence de telles dispositions.
Cela donnerait corps à l'hypothèse d'une bande de quatre assurant la protection de l'un des leurs.
Cela signifierait que la triple trahison de Jérôme Cahuzac, vis à vis de la lutte contre la fraude fiscale, vis à vis de la France et vis à vis de la démocratie, n'est aucunement un fait isolé, et qu'il aurait bénéficié d'une protection au sein même du Gouvernement, au plus haut niveau de l'Etat.
Cela serait très grave pour notre démocratie, avec une crise de confiance très profonde dont la seule issue ne pourrait être alors que dans un retour anticipé aux urnes.