François Hollande le 26 décembre 2913: "l'inversion de la courbe du chômage, sur laquelle je me suis engagé, est bien amorcée".
Dans le même temps, il est annoncé une augmentation de 17 800 demandeurs d'emplois dans le mois avec un nombre total de chômeurs de 10,9 % de la population active, soit plus de 3 millions de chômeurs. C'est totalement inacceptable, ni irrémédiable.
Ce n'est pas une amorce de l'inflexion du début du commencement qu' il nous faut, c'est une éradication du chômage qu'il faut entreprendre. Le chômage est un cancer de notre société qui est durablement installé depuis plusieurs décennies, et qui n' a que fait que s'amplifier ces dernières années.
Le déni de François Hollande, relayé par l'ensemble du Gouvernement et de la majorité actuelle, est grave car il constitue un déni de réalité de la gravité de la situation. Ce déni décrédibilise la voix de la puissance publique, au moment où la gravité de la situation exige une puissance publique forte et efficace.
Cette puissance publique est nécessaire pour porter les enjeux de long terme, de sécurité du pays, d'éducation, de solidarité entre les générations. Pour permettre de créer en France des conditions économiques favorables à l'emploi et au dynamisme économique. La première condition pour l'efficacité de la puissance publique est de mettre en avant des valeurs d'intégrité, de non corruption, d'honnêteté, de vérité, non de déni de la réalité. La reprise économique exigera également une attention particulière en matière de conditions de travail et de respect de l'environnement, car il ne s'agit pas de brader les fondamentaux de la qualité de vie à laquelle l'ensemble de l'humanité doit pouvoir aspirer. Les puissances les plus développées doivent garder un rôle d'entrainement en la matière. Une puissance publique forte et adaptée doit accompagner la reprise économique, non tuer l'activité économique comme elle le fait aujourd'hui.
Dernière condition, recréer la confiance, entre chacune des parties prenantes, non diviser et opposer comme aujourd'hui. L'action publique, porteuse des enjeux de long terme, comme l'action privée entrepreunariale, sont conjointement nécessaires et doivent vivre ensemble en bonne harmonie.
Au regard des enjeux de sécurité, de long terme et de solidarité au titre de l'ensemble de la Nation, le politique doit garder une préséance mais il ne doit pas en abuser et sa responsabilité est de créer les conditions telles que décrites ci dessus pour permettre l'épanouissement plein et entier de chacune et de chacun.
Le retour anticipé aux urnes est plus que jamais indispensable pour retrouver confiance dans notre démocratie et notre république, pour retrouver confiance dans l'avenir de la France.