Avions Boeing et poutres de Notre Dame.

Deux événements récents que nous venons collectivement  de vivre, la succession d’accidents du tout nouveau Boeing 737 Max faisant des centaines de morts et immobilisant au niveau mondial des milliers d’avions, et l’écroulement le 15 avril 2019,  au cœur de Paris, des poutres quasi millénaires que des guerres et des révolutions n’avaient pas fait tomber. 

Pour Notre Dame de Paris  à ce jour, nous ne savons pas, le saurons-nous un jour ? s’il s’agit d’un accident, d’une négligence, ou d’une malveillance. 

Pour Boeing , les causes semblent entendues.  

« La FAA avait validé mardi une partie des modifications apportées par le constructeur, notamment la formation des pilotes. »

Information donnée ce jour 19 avril 2019 dans l’article 

Le Monde - Boeing a procédé au dernier essai du 737 MAX avant les vols de certification

 https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/18/boeing-a-procede-au-dernier-essai-du-737-max-avant-les-vols-de-certification_5451857_3234.html

Ces événements qui constituent des faits de société nous impactent chacun individuellement à des degrés divers. 

Le risque zéro n’existera jamais et la réalité dépassera toujours la fiction.

Le pilote en temps réel joue lors des vols un rôle très important.

Il n’est pas seul à contribuer à la sécurité des passagers et de l’équipage d’un avion.

 Il y a aussi les personnes qui assurent la maintenance, la fabrication, la conception. Et aussi toutes celles qui contrôlent, qui vérifient, qui interpellent.

Et même chaque passager contribue à la sécurité du vol. 

Ainsi, à  chaque étape de la vie des projets, des réalisations humaines, la valeur ajoutée apportée par l’homme par sa culture, sa contribution , ses compétences,  son expérience, sa rigueur, sa prudence, son attitude interrogative, sa présence, sa vigilance, comme sa capacité à faire face aux incertitudes et à des situations dites improbables , demeureront toujours des éléments fondamentaux pour protéger l’homme de ses propres erreurs. 

Cette nécessaire reconnaissance de la valeur ajoutée par l’homme est d’autant plus importante que le niveau de technologie et d’intelligence dite artificielle est de plus en plus élevé. 

Le respect premier de la vie, l’attention à l’autre, la reconnaissance de la place première de l’homme, la prise en compte du bien commun et de l’intérêt général, demeureront -ils bien toujours au cœur de nos préoccupations et de nos décisions  quotidiennes,  et de nos modes de gouvernance collective , que ce soit dans nos entreprises, nos cités ou nos projets aussi petits ou grands soient-ils? 

Ces événements ne devraient-ils pas être considérés comme autant de signaux précurseurs à considérer par nous-mêmes  à titre individuel mais aussi à titre collectif sur l’existence d’un risque majeur, d’une situation redoutée que constituerait la perte de cette nécessaire prise en considération première de l’homme, de notre bien commmun, de notre humanité ? 

Quelle reinterrogation de nos pilotes, de nos gouvernants, de nos décideurs, à commencer par nous mêmes dans nos choix de consommateur, d’acteur d’entreprise ou de citoyen ?

Chêne centenaire en Puisaye, avril 2019