Quatrain pour la France. Pour la reprise en main de notre gouvernance publique.
A la veille de notre déconfinement, quatre suggestions, déjà exprimées dans ce blog, mais réaffirmées, ré-appuyées, pour l’indispensable reprise en main de notre gouvernance publique en France.
En premier lieu, nous réinscrire, en confiance, dans le temps long, dans un futur positif.
« Agis, le temps est court » nous disait le poète. Certes, Agissons maintenant, dans le temps présent, mais retrouvons cette confiance qu’il est possible, y compris pour le long terme, de vivre ensemble, en toute liberté, dans la paix, et le respect mutuel.
En deuxième lieu, réapprenons, dans l’action, dans la décision, à privilégier le rassemblement, l’unité, et non la division.
Organisons le débat public avec ouverture, mais aussi avec méthode.
Valorisons la richesse de la diversité des points de vue.
Accueillons l’interpellation critique qui soit aussi constructive. Sans ignorer ni rejeter les incertitudes, les paradoxes, les contradictions, les interrogations.
Sachons repartir des faits en nous réinterrogeant sur les causes des difficultés, à commencer par nous-mêmes.
En évitant le piège de l’enfermement dans un conflit perpétuel, en cherchant à privilégier toujours, l’unité qui rassemble et qui permet à chacun d'exister, à la division qui détruit et qui exclue.
En troisième lieu, toute gouvernance se confronte à la vraie vie, à la réalité.
La réalité dépassera toujours notre imagination.
Et le risque fait partie de la vie.
Les nouvelles donnes sociales, sociétales, territoriales, géopolitiques, scientifiques, technologiques, … imposent à tout gouvernant l’humilité, et une ré-interrogation permanente.
L’écoute des signaux faibles et précurseurs, le dialogue avec les représentations et le vécu concret de chacun, doivent demeurer une source première d’innovation.
Et maintenons aussi une vigilance constante et citoyenne sur l’exercice de la séparation effective des pouvoirs car tout excès de pouvoir corrompt.
Enfin, dernier élément pour la nécessaire reprise en main de notre gouvernance publique.
Celui de sa raison d’être. Au service de qui, de quoi, et avec quels moteurs ?
Cette ré-interrogation doit être au cœur de la révolution, de la reprise en main de notre gouvernance publique.
Qu’elle soit de nouveau explicitement et de manière résolue et efficace au service premier du plus faible, du plus fragile, et du plus souffrant.
Mais aussi au service de chaque citoyen, de chaque entreprise, comme de chaque administration et association, de tous les acteurs aussi grands ou aussi petits soient-il, qui apportent leur valeur ajoutée, leur contribution, au bien-être commun.
Et que la gouvernance publique devienne ce ferment qui nous aidera ainsi à retrouver un sens partagé de l’intérêt général.
Et que chacune et chacun se considèrent alors comme le gardien bienveillant de cette perle précieuse et fragile qu’est le bien être ensemble, dans la confiance, la paix et la liberté.